Pourquoi ce site internet

Pourquoi ce site internetQui suis-je ? Je m’appelle Éric Joseph Raymond Woronko. Mon nom d’usage est Raymond Woronko. Je suis né à Denain (Nord-Pas-de-Calais), en pleine guerre, le 19 juillet 1941.

Je suis un entrepreneur français. Pendant près de 50 ans, j’ai vécu et travaillé en Afrique, au Gabon, où je me suis installé avec femme et enfant en 1972.

Avec mon épouse, dès notre arrivée, nous avons créé plusieurs commerces qui ont rencontré un certain succès, en particulier un centre de loisirs très connu situé à Libreville et fréquenté par toute la population du Gabon.

Lire la suite

Pourquoi ce site internet

Les soldats français du Gabon commémorent l’armistice

woronko-9

Les militaires Français du Gabon ont commémoré dimanche matin  à Libreville l’armistice du 8 mai 1945 ou la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la seconde guerre mondiale en Europe marquée par l’annonce de la capitulation de l’Allemagne.

La commémoration a démarré par le dépôt solennel d’une gerbe de fleures au pied du monument du capitaine Charles N’Tchoréré, un militaire gabonais ayant servi dans l’armée française lors des deux guerres mondiales. Il est mort exécuté par les nazis le 7 juin 1940 à Airaines en France.

Après avoir déposé la gerbe, les éléments français du Gabon ont ensuite organisé une prise d’armes au Camp de Gaulle, haut lieu de la présence militaire française au Gabon.

Cette cérémonie a eu lieu en présence de l’Ambassade de France au Gabon  Dominique Renaux, du général d’armée Auguste Roger Bibaye Itandas, Chef d’État-major général des Forces Armées Gabonaises ; du général de division Jean-Clotaire Oye Zue, Commandant en Chef des Forces de Police Nationale et de Léonard Diderot Moutsinga Kebila, Gouverneur de la province de l’Estuaire.

Dans la tradition des liens étroits qui unissent la France et le Gabon, l’emblème des forces armées gabonaises participaient à la cérémonie ainsi que la musique des forces armées gabonaises, une section des forces de police nationale mais aussi une soixantaine de stagiaires de l’école d’état-major de Libreville.

L’ambassadeur de France a remis au commissaire général de corps aérien Sockat la Légion d’Honneur française tandis que plusieurs militaires français recevaient de hautes distinctions gabonaises.

Le Gabon comme plusieurs pays du continent abrite une base militaire de l’armée française. Depuis un à deux ans, la France a démantelé  son dispositif de combat autrefois impressionnant dans la capitale gabonaise pour le rapprocher des zones actuelles d’intervention de son armée en Afrique.

Le camp de Gaule serait devenu un centre d’excellence pour assurer des formations ciblées des soldats du continent pour leur préparer à intégrer des missions de paix de l’ONU ou d’une organisation régionale.

(source)

Les soldats français du Gabon commémorent l’armistice

Ali Bongo annonce un plan national de gestion du conflit homme-faune

woronko-8

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé depuis le Kenya où il a participé à une cérémonie de destruction de plusieurs tonnes d’ivoire, la création d’un plan national de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises menacées par les éléphants.

« Je souhaite garantir aux populations rurales une égalité des chances dans les activités agricoles et le droit à une vie paisible », a indiqué le Chef de l’Etat à la tribune du Sommet du Giant’s Club, qui s’est tenu sur le plateau de Laikipia au Kenya à l’invitation de son homologue Uhuru Kenyatta.

Devant ses pairs, le Chef de l’Etat a levé le voile sur un plan national bientôt implémenté par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et le Ministère de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer.

« Une phase-pilote va consister à poser des clôtures électriques dans les secteurs où les raids des pachydermes sont les plus fréquents », a-t-il précisé.

Une véritable stratégie est ainsi mise en place afin de mieux protéger les Gabonaises et les Gabonais conformément à la résolution de l’ONU sur la ‘Lutte contre le trafic des espèces sauvages’ dont le Gabon fut, en juillet 2015, un des principaux artisans. Question également de sécurité nationale, soulignera encore le Président de la République soucieux d’un échange d’expérience avec le président Kenyatta aux prises avec les insurgés Shebab financés notamment par le trafic d’ivoire.

« Combattre le braconnage, c’est rendre nos villages plus sûrs, assurer la protection des récoltes et permettre à nos enfants de grandir sans craindre, et les éléphants, et les trafiquants. C’est bien-sûr une question de sécurité, mais aussi un moyen d’assurer la diversification de notre économie », a indiqué Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon est membre fondateur de l’Initiative de protection des éléphants (EPI), en lien avec la Coalition mondiale visant à mettre un terme au commerce illicite des espèces sauvages lancée le 3 mars dernier à l’ONU.

(source)

Ali Bongo annonce un plan national de gestion du conflit homme-faune

Le gouvernement autorise la coupe sous condition du Kévazingo, du Moabi et de l’Ozigo

woronko-7

Le Conseil des Ministres a entériné jeudi le projet de décret autorisant les exploitants forestiers de couper et d’exploiter sous conditions le Kévazingo, le Moabi et l’Ozigo trois espèces de bois très précieux menacés de disparition.

« Ce projet de décret qui autorise l’exploitation, la transformation et l’exportation des essences ci-dessus mentionnées, vise l’augmentation de la productivité dans les concessions forestières et la diversification de la gamme des produits ouvrés, en vue de rendre les entreprises du secteur forêt-bois plus compétitives », précise le communiqué final du conseil des ministres.

« Par ailleurs, il est dorénavant fait obligation aux opérateurs économiques de n’exporter les produits  du Kévazingo et d’Ozigo qu’à condition qu’ils soient issus de la troisième transformation », conditionne le texte.

« Ecran de fumée pour exploiter allègrement le kevasingo alors qu’on attendait l’arrêt de cette exploitation pour sa survie », a réagi l’écologiste Marc Ona Essangui, président de l’ONG Brainforest.

(source)

Le gouvernement autorise la coupe sous condition du Kévazingo, du Moabi et de l’Ozigo

Un futur plus vert pour le Sahel

woronko-6
Rencontre avec la chercheuse Deborah Goffner, à l’origine de l’ambitieux projet « Future Sahel ». Ce projet, débuté en février par une traversée d’ouest en est du Sénégal, s’inscrit dans le cadre de la Grande Muraille verte, qui a pour vocation de lutter contre la désertification de la zone saharo-sahélienne.

Voici quelques années encore, l’univers scientifique de Deborah Goffner tenait entre blouse blanche et pipettes. En 2012, cette directrice de recherche au CNRS décide, sans que rien ni personne ne l’y oblige, d’opérer un revirement spectaculaire dans sa carrière : après des années de travail, fécondes et reconnues, en biologie moléculaire végétale, elle se risque sur le terrain de l’écologie végétale. Quatre ans plus tard, cette souriante quinqua, entourée d’une équipe de onze scientifiques aux spécialités multiples, preuves vivantes du caractère interdisciplinaire de la démarche, est à la tête d’un projet de recherche financé à hauteur de plus de 280 000 euros par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Petite anecdote, elle assure que cette rencontre « doit tout » à CNRS Le journal, dans lequel elle a découvert l’existence des Observatoires hommes-milieux internationaux (OHM.I), dont celui de Téssékéré (Sénégal), dirigé par l’anthropologue Gilles Boëtsch depuis sa création.

Le nom de baptême du projet de recherche, « Future Sahel », donne la mesure de son ambition. Il englobe et dépasse les travaux engagés dans le cadre de l’OHM.I, né en 2009 en corrélation avec le projet panafricain de la Grande Muraille verte (GMV). Lancée par onze chefs d’État du continent africain, l’idée d’une Grande Muraille verte traversant l’Afrique du Sénégal à Djibouti et visant à lutter contre la désertification du Sahel progresse à pas lents. De tous les pays concernés, le Sénégal est sans conteste l’un des pays les plus moteurs. La force et la nouveauté de Future Sahel sont d’impliquer à la fois l’Unité mixte internationale du CNRS (ESS) implantée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, pilier de l’OHM.I, et les promoteurs politiques de la Grande Muraille verte, dont l’Agence nationale de la GMV au Sénégal, qui figure à part entière parmi les partenaires du projet ANR. « Future Sahel ambitionne de fournir des connaissances conceptuelles et expérimentales, un apport qui puisse servir au bien-être des populations sahéliennes grâce au vecteur de transformation que représente la Grande Muraille verte », résume Deborah Goffner.

Grande Muraille Verte

Deborah Goffner discute avec le capitaine Sall, agent des eaux et forêts du Sénégal, dans la pépinière de Ranérou.

Outre l’expertise basée en Afrique, dont celle, majeure, d’Aliou Guissé, professeur en écologie végétale et codirecteur de l’OHM.I Téssékéré, la chercheuse s’est adjoint les compétences de deux scientifiques dont les domaines d’expertise donneront une dimension nouvelle aux travaux engagés jusqu’à présent autour de la GMV : le géographe Jean-Luc Peiry, qui dirige le Laboratoire de géographie physique et environnementale3, et l’écologue Line Gordon, du Centre de résilience de l’université de Stockholm, dont les travaux portent précisément sur la résilience des écosystèmes grâce à une gestion durable des ressources naturelles. Line Gordon fera bénéficier le projet de son expérience menée au Sud Niger, en Tanzanie ou encore en Afrique du Sud. En outre, cette alliance avec Stockholm a le mérite de réunir en un même projet les terrains scientifiques de Deborah Goffner qui, de fait, partage sa vie entre le Sénégal et la Suède.

Cette aventure scientifique a commencé en février 2016 par une expédition inédite : la traversée d’ouest en est du Sénégal en suivant le tracé de la GMV. Un road trip de dix jours mené à six chercheurs avec GPS, boîtes de conserve, café soluble à gogo et logement chez l’habitant ou dans les « bases » du service des eaux et forêts du Sénégal. Une « mission exploratoire » dont Deborah Goffner et ses compagnons de science se souviendront probablement comme le coup d’envoi du projet véritablement intitulé : « Approches multi-échelles pour un meilleur management des ressources au Sahel, dans le contexte de la Grande Muraille verte ». Un coup d’envoi réussi, comme nous l’explique la chercheuse, de retour de mission.

Quel était l’objectif de cette mission exploratoire ?
Deborah Goffner : Depuis que je suis partie prenante du projet de la Grande Muraille verte à travers l’Observatoire hommes-milieux, j’ai toujours vu cette grande muraille projetée sur une carte, s’incarnant dans une grande ligne verte qui traverse le continent africain. Je me suis souvent interrogée sur ce que recouvrait vraiment cette « ligne », sur ses aspects biophysiques, humains. Ce tracé vert qui traverse l’Afrique donne d’ailleurs une fausse idée de la réalité de la GMV : il s’agit plutôt de « taches » vertes qui ne sont pas ­reliées entre elles. Nous circulons beaucoup dans le Ferlo (région de Téssékéré), mais je n’avais jamais effectué une traversée avec un objectif d’observation systématique. Or, si l’on veut prendre la bonne décision, faire de la bonne gestion des ressources naturelles, il faut comprendre intimement les systèmes socio-écologiques des zones d’intervention de l’Agence nationale de la GMV. C’était cela l’objectif de la mission exploratoire : parcourir les 545 kilomètres de la Grande Muraille verte au Sénégal, d’ouest en est.

J’ai découvert des choses que j’ignorais, comme ce jardin maraîcher de 5 hectares, à Koyli Alpha, où travaillent près de 160 femmes.

Qu’est-ce qui vous a surprise, vous qui connaissiez déjà le terrain ?
D. G. : Ce qui m’a le plus surprise, c’est la diversité des systèmes socio-écologiques. À l’ouest, nous avons découvert des paysages plutôt riants, avec un accès à l’eau abondant, des champs d’oignons, de tomates. Une cinquantaine de kilomètres plus loin et nous basculions dans des zones sylvopastorales, sans aucun maraîchage, où les habitants sont dépendants à 100 % de l’élevage pour leurs revenus. Pour maximiser notre mission, chacun d’entre nous s’était vu assigner une tâche en fonction de ses compétences en écologie végétale, en géographie, en hydrologie, en sociologie, etc. Nous devions chacun réunir un maximum d’observations. Nous avons également interrogé un grand nombre de gens : les notables dans chaque village, des représentants des ONG quand elles étaient présentes, des agriculteurs, des agents de la GMV, etc.

L’ensemble des observations réalisées ainsi que les informations glanées dans les entretiens étaient consignés chaque soir sur un paper board. Le regard différent que chacun d’entre nous portait sur le terrain nous a permis de croiser un grand nombre d’informations. J’ai le sentiment d’avoir découvert des choses que j’ignorais. Comme ce jardin maraîcher, à Koyli Alpha, qui s’étend sur 5 hectares, dont deux d’arbres fruitiers, où travaillent près de 160 femmes. Les résultats en termes de production sont remarquables et commencent à changer la vie des familles qui bénéficient d’une production à proximité et nettement moins chère qu’au marché.

Grande Muraille Verte

Jardin communal de fruits et légumes à Koyli Alpha.

Cette mission exploratoire vous a-t-elle d’ores et déjà permis de nourrir votre projet ?
D. G. : Ce voyage de repérage nous a permis de poser de premiers jalons. Notamment pour la base de données qui décrira la diversité des systèmes socio-écologiques que j’évoquais à l’instant. Certains sont à dominante agricole, d’autres agro-sylvopastorale ou encore pastorale. Nous réunirons dans la base les données déjà connues, recensées et compilées dans les archives du Sénégal ainsi que celles que nous allons nous-mêmes produire. Cet ensemble sera spatialisé dans un système d’information géographique (SIG). La mission nous en a donné un premier aperçu. Notre ­deuxième axe visant à maximiser la biodiversité qui peut être obtenue sur la Grande Muraille verte, la mission nous a permis d’identifier le lieu où nous allons créer une nouvelle parcelle expérimentale. Elle sera située dans le bourg de Ranérou et ses caractéristiques seront très différentes de celles de la première de nos parcelles, créée en 2013 tout près de Widou, où se trouve la base de l’OHM.I. Nous y avons planté une dizaine d’espèces indigènes et suivons la régénération naturelle. Plusieurs arbres sont également équipés de capteurs qui enregistrent leur humidité relative. À terme, l’objectif est de comprendre l’impact du reboisement sur le climat global. C’est une sorte de laboratoire expérimental à ciel ouvert, clôturé bien sûr afin d’empêcher les animaux d’y pénétrer. Les éleveurs peuls, qui possèdent des milliers de têtes de bétail, possèdent en effet des petits ruminants dont ils font le commerce. Comme je l’indiquais précédemment, le tracé recouvre des zones éco-géographiquement dif­férentes avec des pluviométries variables par exemple. Il est donc essentiel que nos expérimentations soient ­représentatives de cette réalité physique.

L’idée est de valoriser le potentiel du dattier du désert, comme le Maroc l’a fait avec l’argan ou le Burkina avec le karité.

Vous avez également commencé à identifier les ressources naturelles à fort potentiel économique pour la région.
D. G. : Sur la base de notre mission, nous sommes effectivement en train de dessiner une carte qui montre la distribution relative d’un des arbres qui domine le paysage local, le Balanites aegyptiaca, que l’on appelle communément le dattier du désert. L’idée est de valoriser le potentiel économique de cette espèce très robuste, comme le Maroc a été capable de le faire avec l’argan ou le Burkina avec le karité. Ces espèces fruitières indigènes de l’Afrique sont sous-exploitées. Les fruits du Balanites contiennent un noyau dont on peut extraire une huile qui est utilisée dans l’alimentation, mais aussi dans la fabrication des cosmétiques.

Nous souhaitons apporter notre expertise scientifique pour améliorer la sélection et la domestication de l’espèce afin de parvenir à une production importante des fruits dont la commercialisation est pour l’instant très informelle. Une production de qualité tout au long de l’année est essentielle pour créer une filière économique. Mais le Balanites n’est qu’un exemple.

Grande Muraille Verte

Commerce de fruits de « Balanites aegyptiaca », ou dattier du désert, au marché local de Widou au Sénégal.

Vous avez placé l’avenir des populations au cœur de votre projet.
D. G. : Future Sahel doit vraiment s’entendre au sens littéral. Nous voulons nous projeter dans l’avenir. Le Sahel ne se transformera pas en un jardin d’Eden et nous ne sommes pas des marchands d’illusion, mais nous pensons que nos recherches doivent être mises au service des populations. C’est pourquoi il est très important à mes yeux que l’Agence nationale de la GMV soit partenaire du projet. Il me semble que ce qui est original dans Future Sahel, ce sont non seulement les objectifs scientifiques propres, mais aussi la volonté de réaliser du co-design et de la co-production des connaissances avec les habitants ainsi qu’avec ceux qui sont en charge du développement de ce territoire. La dimension de la participation des populations est essentielle. Nos ­résultats doivent être directement transposables dans les protocoles de reforestation et dans les actions sur le terrain.

Le quatrième volet du projet, qui porte sur la prise de décision, est sans doute le plus novateur.
D. G. : La collaboration que nous mettons en place avec le Centre de résilience de l’université de Stockholm a justement pour objet d’établir un cadre conceptuel de prise de décision solide et pertinent pour un grand projet de développement comme celui de la Grande Muraille verte. Comment prendre les bonnes décisions au bon endroit ? Que devons-nous prendre en compte ? Le Sahel a connu beaucoup de projets de développement. Quels sont les dénominateurs communs de leurs succès et de leurs échecs ? Nous voulons identifier les services éco-systémiques durables et équitables pour les populations. Les chercheurs sont de nouveaux acteurs dans le paysage : nous devons apporter nos connaissances et nos méthodes scientifiques pour orienter le développement de la Grande Muraille verte dans la bonne direction.

(source)

Un futur plus vert pour le Sahel

Le plus gros des gorilles en voie d’extinction

woronko-5

Il existe une sous-espèce de gorille, appelée gorille de Grauer, dont la population avait été estimée en 1994 à 17 000 individus. Ils ne seraient plus que 3800 aujourd’hui.

Gorille de Grauer

Cliquer sur la photo pour agrandir

C’est le plus gros des primates, surpassant de peu son proche cousin, le gorille des montagnes. Il vit dans les jungles à l’est de la République démocratique du Congo. Les biologistes craignaient le pire mais n’étaient jamais parvenus à compléter un recensement précis jusqu’à maintenant. Ce déclin s’inscrit dans un contexte où, de 1996 à 2003, les guerres civiles ont tué jusqu’à 5 millions de personnes, en plus de conduire à la création de milices armées dont au moins 69 opèrent toujours dans la région. La chasse devient pour elles un moyen de se nourrir et de se financer. Ces dernières années, des efforts de conservation ont été entrepris avec l’appui de populations locales, mais non sans difficulté : selon la Société pour la conservation de la faune, au moins 170 gardiens de parcs ont été tués dans l’est de la RDC depuis 1996.

(source)

Le plus gros des gorilles en voie d’extinction

Le Kenya brûle son stock d’ivoire contre le braconnage des éléphants

woronko-4

C’est la saison des pluies, mais les flammes promettent d’être visibles à des kilomètres. Le Kenya a mis le feu, samedi 30 avril, à 105 tonnes d’ivoire, soit la plus grande cérémonie de destruction par le feu d’« or blanc » jamais organisée en Afrique.

Onze bûchers de 16 000 défenses ont été dressés face au Parc national de Nairobi. Le symbole est fort, spectaculaire, car il y a urgence. L’Afrique ne compte plus que 500 000 éléphants, moitié moins qu’il y a trente ans, et 30 000 y sont tués chaque année par les braconniers. Près d’un animal toutes les quinze minutes.

Tout le continent est frappé, ou presque. Seul le Botswana semble faire exception, abritant 40 % de la population du continent grâce à une ambitieuse politique de lutte contre le braconnage. « Les éléphants vont disparaître de certaines parties d’Afrique centrale et orientale, c’est inévitable, admet Mike Chase, directeur d’Elephants Without Borders. Ils viennent au Botswana car ils sont pourchassés dans les pays alentour. Aujourd’hui, les éléphants sont comme des réfugiés. »

5 % du stock mondial en fumée

Samedi, le premier coup de torche a été donné par le président kényan, Uhuru Kenyatta. L’ensemble des réserves nationales en ivoire, soit 5 % du stock mondial, partira en fumée dans un brasier qui pourrait brûler pendant plusieurs jours, aidé par les milliers de litres de diesel et de kérosène déversés. L’ivoire, en effet, brûle très mal, voire pas du tout.

L’événement conclut le Sommet des géants, consacré à la protection des éléphants et organisé cette fin de semaine à Nanyuki, dans le centre du Kenya. Durant deux jours, planifié comme un vaste exercice de communication, il a mêlé échanges réunissant les meilleurs spécialistes de la lutte contre le braconnage et ateliers ludiques incluant des pièces de théâtre… Les stars annoncées par les organisateurs (Leonardo DiCaprio, Elton John, Nicole Kidman…) n’ont pas fait le déplacement. Comme invités de marque, il a fallu se contenter des présidents gabonais et ougandais, Ali Bongo et Yoweri Museveni : moins glamour. La ministre française de l’environnement Ségolène Royal était aussi présente à la cérémonie, et en a profité pour annoncer l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France.

Dans le Parc national du Kenya, le 28 avril 2016, un ranger monte la garde près de l'ivoire qui doit être brûlée par les autorités.
Dans le Parc national du Kenya, le 28 avril 2016, un ranger monte la garde près de l’ivoire qui doit être brûlée par les autorités.Crédits : TONY KARUMBA / AFP

Outre l’élan politique, la réunion visait à créer une prise de conscience chez les populations locales. Les éléphants sont souvent mal aimés ; ils « peuvent détruire une ferme et le produit d’une vie entière en l’espace d’une minute », a-t-on rappelé au sommet. Dans la lutte contre les braconniers, les réserves sont devenues des champs de bataille, et les rangers des troupes d’élite. A Ol Pejeta, une réserve proche de l’hôtel abritant la conférence, ces derniers ont fait une démonstration de force, alignant plusieurs hélicoptères le long de la route et posant au milieu de la savane, fusil au poing et chiens d’attaque au bout de la laisse. L’équipement du ranger moderne comprend radios cryptées, GPS, lunettes à infrarouges et armes de guerre. Les clôtures électriques nouvelle génération coûtent au minimum 10 000 dollars le kilomètre. « C’est nécessaire, insiste Ibrahim Thiaw, directeur adjoint du Programme des Nations unies pour l’environnement. Il faut faire face à des trafiquants internationaux bien armés, riches à millions et prêts à tuer les animaux mais aussi leurs gardiens»

Des niches de légalité

Lors de son discours, Uhuru Kenyatta a appelé à « l’interdiction totale du commerce de l’ivoire », une demande qu’il formulera à la réunion, en septembre, en Afrique du Sud, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Si le commerce d’ivoire est en effet interdit au niveau international depuis 1989, des niches de légalité existent toujours : ainsi, en France, une dérogation existe concernant les « antiquités », soit les objets travaillés en ivoire datant d’avant 1947.

La survie des éléphants « ne sera jamais assurée tant qu’une demande existe », a insisté Uhuru Kenyatta. Au cœur des critiques, on trouve la Chine, principal consommateur d’ivoire de contrebande et friande d’or blanc ouvragé, sous forme de statuettes bouddhistes ou d’éléments de décoration, alimentant le massacre des éléphants africains.

Mais brûler l’ivoire servira-t-il la cause des éléphants ? Au sommet de Nanyuki, certains s’interrogent : faire disparaître 5 % du stock mondial ne va-t-il pas faire flamber les prix ? Car les cours de l’or blanc sont en chute libre. De plus de 2 000 dollars (1 747 euros) le kilo il y a quelques années, ils auraient dégringolé, selon les spécialistes, au-dessous des 500. Pékin a en effet cédé à la pression et travaille aujourd’hui avec les Etats-Unis à une interdiction de l’import et de l’export « d’or blanc ». « Nous brûlons l’ivoire car pour nous il n’a aucune valeur », a pour sa part clamé Richard Leakey, légende vivante de la lutte contre le braconnage au Kenya et présent au sommet.

Pour l’Afrique, « la fin des éléphants serait une perte irremplaçable, estime Ibrahim Thiaw, qui lui-même a vu la carcasse du dernier éléphant de Mauritanie, son pays natal. « C’était en 1983, se rappelle-t-il. J’ai vu l’extinction d’une espèce chez moi. Je vois à quel point les éléphants nous manquent aujourd’hui, alors qu’ils étaient si importants dans notre culture. Leur disparition serait comme la perte d’un organe vital pour notre continent. »
(source)

Image

L’addax va disparaître à l’état sauvage

woronko-3

Une espèce d’antilope endémique des régions sahariennes est désormais proche de l’extinction.

L’addax souffre de la régression de son habitat naturel et du braconnage, avertit l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), basée à Gland (VD).

Selon le dernier comptage réalisé au Niger, la région d’origine de cet animal, à partir d’observations aériennes et sur le terrain, il ne reste que trois spécimens de ce type d’antilopes dites «à nez tacheté».

«C’est une situation désespérée», estime Alessandro Badalotti, coordinateur d’un programme de l’UICN chargé de financer des actions de protection des espèces les plus menacées. «Dans le contexte actuel, l’espèce est condamnée à disparaître à l’état sauvage», a-t-il expliqué à l’AFP.

Selon les spécialistes, même s’il y avait quinze ou vingt antilopes addax encore vivantes, cela ne permettrait pas de garantir la survie de l’espèce, faute notamment d’une diversité génétique suffisante.

Un précédent comptage, réalisé en 2010, avait permis d’estimer qu’il restait encore environ 200 antilopes addax à l’état sauvage. Depuis, le développement de l’exploitation pétrolière au Sahara a considérablement réduit les espaces dans lesquels ces bovidés évoluaient.

Braconnage

Fait aggravant, des gardes chargés de surveiller les opérations pétrolières ont procédé à du braconnage. «Huit crânes ont été trouvés pendant le comptage, certains près du campement des militaires», a indiqué Alessandro Badalotti, qui suspecte les gardes d’avoir voulu se fournir en viande fraîche.

Les antilopes addax font déjà l’objet de campagne de reproduction dans des zoos aux États-Unis, au Japon et en Australie notamment. Il existe aussi un programme important dans une réserve marocaine au sud d’Agadir qui abrite quelque 200 spécimens.

La possibilité de réintroduire une espèce dans des espaces naturels à partir de spécimens reproduits dans des zones protégées est toujours un défi, d’autant plus difficile à relever qu’il n’y a plus de populations d’animaux sauvages, soulignent toutefois les scientifiques.

(source)

L’addax va disparaître à l’état sauvage

Des lions de cirque relâchés en Afrique

woronko-2

C’est une des opérations de transport de félins les plus importantes de l’Histoire: trente-trois lions récupérés dans des cirques sud-américains s’envolent vendredi du Pérou pour l’Afrique du Sud où ils seront relâchés dans une réserve naturelle.

Simba, Shakira, Rolex et trente autres congénères embarqueront dans un avion cargo à destination de Johannesburg, où ils doivent arriver samedi.

Après quelques mois de transition, ils retrouveront leur habitat naturel en octobre dans le sanctuaire sud-africain d’Emoya (Emoya Big Cat Sanctuary), 5.000 hectares de savane fermés au public où ils recevront soins et nourriture.

« C’est vraiment merveilleux que ces lions, après avoir vécu une vie de souffrances dans des cirques, retournent à la maison en Afrique », a déclaré à l’AFP Jan Creamer, la présidente d’Animal Defenders International (ADI), l’ONG chargée de cette vaste opération baptisée « Esprit de liberté ».

Sur les 33 félins, 24 proviennent du Pérou et 9 de Colombie. Les deux pays ont adopté des lois qui interdisent l’usage d’animaux sauvages dans les cirques, respectivement en 2011 et 2013.

– Griffes arrachées, dents cassées –

Si en Colombie le cirque de Bucaramanga (nord-est) a remis ses lions volontairement, au Pérou, l’ONG a dû intervenir dans plusieurs cirques escortée des forces de l’ordre pour faire appliquer la loi et arracher les bêtes à leur douloureuse captivité.

« Tous ces lions arrivés des cirques souffrent de problèmes de santé, de malnutrition ont des maladies, des parasites… », déplore Jan Creamer. Presque tous ont subi des mauvais traitements ou encore des mutilations pour les empêcher de se défendre.

« La plupart d’entre eux se sont fait arracher les griffes et ont des dents cassées, l’un d’entre eux est borgne, un autre, Joseph, est quasiment aveugle », dénonce l’association qui a pris les lions sous son aile. Soignés, bien nourris et confortablement installés dans des cages propres et spacieuses, les fauves ont repris du poil de la bête.

– 10.000 dollars de transport par lion –

Selon l’ADI, il s’agit de la plus grande opération de transport de félins en captivité de l’histoire.

« Le coût du transfert est de 10.000 dollars par lion, le même prix que paye un passager pour voyager en première classe sur un vol transatlantique », précise l’ONG, dont les employés s’activent pour préparer les cages blanches individuelles dans lesquelles les animaux passeront 15 heures de vol.

Cette opération insolite pour ramener ces lions dans leur habitat naturel n’est pas sans rappeler le film d’animation Madagascar des studios Dreamworks. On y suit les aventures d’Alex le lion et de trois autres animaux qui s’échappent du zoo de Central Park à New York pour finir en pleine nature sur l’île de Madagascar.

« Lorsqu’ils arriveront en Afrique du Sud, les lions feront connaissance pour la première fois de leur vie avec leur habitat naturel: les arbres et arbustes, l’herbe… Ils devraient s’y intégrer sans problème: c’est le meilleur environnement pour eux », assure la présidente de l’ADI.

« Ces animaux ont connu l’enfer sur terre. Aujourd’hui ils rentrent chez eux, au paradis », se réjouit-elle.

(source)

Des lions de cirque relâchés en Afrique

Environnement : Kinshasa et des ONG s’opposent

woronko-1

Au cours d’une conférence de presse mercredi à Kinshasa, les Organisations non gouvernementale (Ong) membres du Réseau des ressources naturelles (RRN) en République démocratique du Congo (RDC) ont demandé au gouvernement de ne pas attribuer de nouvelles licences d’exploitation forestière à des fins industrielles.

Ces Ong s’insurgent contre la décision du ministre congolais de l’environnement, Robert Bopolo de « rouvrir le dossier de la fin du moratoire dans l’intérêt financier de la République ».

Rappelant les engagements pris en décembre dernier par la RDC à la conférence de l’Onu sur le changement climatique à Paris, Joseph Pobia, coordonnateur du RRN estime que le pays gagnerait à préserver ses forêts.

« Nous vous demandons de ne réserver aucune suite favorable à toute levée du moratoire qui une fois sur huit risque de favoriser l’exploitation forestière illégale » a déclaré M. Pobia.

En 2002, le gouvernement a lancé un processus de conversion des titres forestiers en contrats de concession pour une meilleure gestion des ressources.

Cependant, le projet qui a été prolongé de six ans, avec à l’appui un moratoire sur l’octroi de nouvelles exploitations, n’a pas permis d’atteindre les résultats escomptés.

L’absence de développement, de services publics dans plusieurs zones du pays et les conflits armés dans la partie orientale du territoire ont favorisé l’exploitation illégale des ressources naturelles, notamment celle de la forêt.

(source)

Image

Le Gabon, 1er budget par habitant de la zone Franc

Le Gabon, 1er budget par habitant de la zone Franc
Le Gabon, 1er budget par habitant de la zone Franc

Selon le classement 2016, en fonction des budgets nationaux des pays de la zone Franc, établi par le spécialiste du contrôle des risques et de sécurité financière, Mays Mouissi, le Gabon avec ses 2 626 milliards de francs, dispose du budget par habitant le plus élevé soit 1.5 millions francs.

En choisissant de rapporter le budget à la population des États, le Gabonais Mays Mouissi, souhaitait mettre en perspective l’effet volume et mesurer ce que représente la ressource budgétaire en proportion de la démographie des pays de la zone Franc. Ainsi, après évaluation, le Gabon et le Congo, pays pétroliers faiblement peuplés, disposent du budget par habitant le plus élevé avec respectivement 1.5 millions francs et 787 000 francs.

Le top 10 de cette classification du budget par habitant, réalisée sur 14 pays africains utilisant la monnaie coloniale, se poursuit avec la Côte d’Ivoire, budget national le plus élève de la zone CFA : 5 813 milliards (268 000 francs / habitant). Le pays d’Alpha Blondy est suivi du Sénégal (196 000 francs), du Cameroun (177 000 francs), du Bénin (140 000 francs) et du Togo (138 000 francs). Le budget moyen par habitant au Mali en 2016 s’élèvera à 120 000 francs, devant celui du Tchad (102 000 francs), du Niger (90 000 francs) et enfin de la Centrafrique, avec tout juste 53 000 francs.

La zone CFA est composée de 14 pays de l’Afrique subsaharienne. Chacun appartient à l’une des deux unions monétaires de la région. Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), créée en 1994 sur les fondements de l’Union monétaire ouest-africaine, créée en 1973. Les six autres pays : le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad sont membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Source : gabonreview.com

Le Gabon, 1er budget par habitant de la zone Franc